papa-aujourdhui-pouleDans le cadre de la récente fête des pères, ce fut l’occasion de souligner l’amour que nous portons à l’homme qui nous a assisté dans nos premiers pas dans la vie. Cela m’a donné l’idée d’échanger avec de jeunes pères concernant leur vie familiale, à une époque où ils se mêlent davantage des questions qui concernent l’accouchement, les couches du bébé et l’entretien de la maison. Survol de la situation auprès de trois hommes, qui ont déjà assisté à mes cours prénataux de groupe.

Le congé parental prolongé : loin de se présenter comme des congés

Yannick, 35 ans, conseiller commercial, a récemment profité d’un congé parental de six mois, auprès de ses trois enfants et de sa conjointe, laquelle est une mère à la maison à temps plein. « Il est clair que j’aimerais répéter l’expérience lors de la naissance de notre quatrième bébé. Je trouve important de m’occuper de mes enfants, sans en négliger un. Or, la naissance d’un nouveau bébé est exigeante. Lors de mon congé parental, je n’ai pas eu deux minutes à moi. Tout en soutenant ma partenaire à la suite de l’accouchement, je me suis occupé de mes enfants aînés et j’ai effectué quelques travaux dans la maison ; le temps a filé à la vitesse de l’éclair. J’ai alors bien compris la nature du travail quotidien de ma conjointe ! »

Non aux clichés

Yannick est un homme pragmatique, qui met les valeurs familiales au cœur de ses priorités de vie. Même s’il est un parent moderne, il ne se qualifie pas pour autant de papa poule. «  Je ne cherche pas à surprotéger mes enfants. J’assume tout simplement mes responsabilités familiales. J’en retire une grande satisfaction. »

Tout comme Yannick, Sébastien, 36 ans, enseignant dans une école et père d’un enfant âgé de 15 mois ainsi que Patrick, 31 ans, conseiller financier et père d’un bébé âgé de deux semaines, ne se considèrent pas comme des pères poules. « Il est évident que les rôles masculins et féminins ne sont plus prédéfinis comme auparavant, admet Sébastien. Je n’ai pas honte de révéler que j’ai souvent donné le biberon à mon enfant, que je suis le cuisinier attitré de la famille et que je m’adonne à des taches ménagères. Et heureusement ! Si je n’aidais pas ma conjointe, elle serait très fatiguée. Elle est de retour au boulot depuis trois mois. »

Aux dires des pères interviewés, la plupart de leurs amis participent tout comme eux aux tâches familiales, mais il serait faux de prétendre qu’ils sont des pères protecteurs. Ils élèvent leurs enfants à leur façon comme des pères et non pas comme des mères. Voilà une nuance bien importante !

L’équilibre entre la vie de famille et le boulot

Depuis la naissance de son fils, Sébastien ne pourrait plus concevoir sa vie sans lui. « Ma nouvelle vie, quoique plus exigeante, ne se présente pas à mes yeux comme une corvée. Au moment où nous aurons un deuxième enfant, je veux maintenir le même niveau de participation dans la famille. » « En aucun cas, j’accepterais de travailler des heures de fou au boulot, renchérit-il. Mais je n’abandonnerai pas pour autant ma carrière. L’équilibre entre ma vie personnelle et professionnelle est essentiel à mes yeux. Pour l’instant, ma conjointe et moi travaillons quarante heures par semaine.»

Pour sa part, Patrick est appelé à voyager régulièrement dans le cadre de son boulot, mais cela ne l’empêche pas d’être près de sa partenaire et de son fils. « Tout au long de la grossesse de ma conjointe, j’ai participé activement aux lectures et aux cours prénataux en vue de l’accouchement, dit-il. Pendant le jour J, assisté d’une accompagnante à la naissance, je me suis senti utile auprès de ma conjointe. Par l’entremise d’exercices sur le ballon et de massages de la méthode Bonapace, j’ai aidé ma partenaire à tenter un accouchement naturel. » « Actuellement, je suis étonné de découvrir mon instinct paternel ! Je ne me sens pas du tout maladroit avec mon bébé. J’arrive à le bercer, lui donner le bain et l’endormir. Avant, seulement l’idée de prendre un nouveau-né dans mes bras me rendait angoissé. »

Patrick retournera au boulot, à la suite de son congé parental de cinq semaines suivant l’accouchement. Sa partenaire demeurera un an à la maison auprès de leur fils. « Je devrai peut-être diminuer mes séjours professionnels à l’étranger, dit-il. J’ai envie de passer du temps de qualité à la maison avec ma famille et je veux éduquer mes enfants de près. »

Et vous, quelle est votre expérience à titre de père ? Sur ce, bonne Saint-Jean !