accouchement-couple-mere-et-monde« Je veux être là et l’aider, mais je ne sais pas quoi faire ». Cette phrase-là résume bien à elle seule un des besoins principaux des futurs parents lors des cours prénataux : connaître le rôle du père durant l’accouchement mais surtout, que peut-il bien faire pour aider sa conjointe? Rares sont ceux qui attendent leur premier enfant et qui sont pleinement confiants en leur capacité d’accompagnement à la naissance. La vérité c’est que sans outils, plusieurs se sentent incompétents, ignorants et ne savent pas où se mettre. Ils ont la pression d’être à la hauteur, de faire la bonne chose au bon moment, alors qu’ils sont plongés dans l’inconnu. C’est un peu comme si on vous parachutait pour une première journée à l’emploi de votre vie, sans aucune formation. Ordinaire. Et si on les aidait un peu?          

En premier lieu, avez-vous pris un peu de temps, future maman, pour vous demander ce que vous attendiez du père le jour J? Et de son côté, a-t-il pris le temps de réfléchir à son rôle? C’est l’essentiel. Le père est généralement pressenti comme l’accompagnant principal. Encore faut-il qu’il ait envie de remplir cette fonction, et qu’il s’y sente à l’aise. Il est très important d’en discuter avant. La mère qui accouche a des besoins, bien évidemment, et il se trouve que le conjoint aussi. Laissez-le s’exprimer sur sa perception de l’expérience à venir. Si vous avez déterminé ensemble que le papa serait le pilier numéro 1, alors vous pouvez commencer la préparation!

L’accompagnant durant la naissance joue plusieurs rôles. L’un des plus importants est celui de veiller sur la mère. Bien vous connaître demeure la meilleure façon de vous aider, très chère. Qu’est-ce qui vous fait du bien lorsque vous êtes souffrante? Lorsque l’angoisse vous gagne, qu’elle est la meilleure façon de vous ramener au calme? Aimez-vous les massages, le toucher? Au contraire, préférez-vous qu’on vous encourage «de loin»? Votre partenaire doit savoir ce genre d’informations. Et durant la naissance, rendez-vous service en exprimant vos besoins au fur et à mesure pour qu’il puisse s’ajuster rapidement. Les femmes ont aussi besoin de calme et de douceur pour accoucher. Tamiser les lumières, parler à voix basse, veiller à ce que vous puissiez demeurer dans votre bulle sont autant de façon de vous aider. Le père peut répondre aux questions à votre place et s’assurer qu’on respecte, dans la mesure du possible, votre plan de naissance et vos désirs. Il peut être l’intermédiaire entre le personnel médical et vous, pour éviter de vous distraire inutilement. Parfois, une main solide déposée sur l’épaule fait toute la différence lorsque la mère se sent fragile. Un regard assuré a le même effet. Votre conjoint doit croire en vous et vos capacités de femme à mettre cet enfant au monde, et vous le démontrer. Les encouragements verbaux sont toujours appréciés. Dans un moment de faiblesse, comme il y en a lors de la naissance, vous aimerez qu’on vous dise que vous êtes forte, que vous êtes capable et qu’il est fier de vous. Je suis émue de ce que j’entends lorsque j’ai le privilège d’assister à un accouchement. Les papas ne doivent pas être gênés d’exprimer ce qu’ils ressentent à ce moment, c’est si beau!

Je tombe dans les généralités ici, mais je trouve les pères plus « techniques et pratiques ». Les cours prénataux privés sont idéaux, à mon avis, pour eux. Bien sûr il y a les livres sur le sujet, sauf qu’on me dit qu’ils ne sont pas si populaires auprès des futurs papas. Les cours prénataux de petits groupes ne leur permettent pas toujours de poser les questions dont ils ont envie, ou d’approfondir les différentes possibilités et la multitude d’outils à leur disposition. À domicile, nous pouvons prendre le temps de le faire. Les points de pression (points gachette), les techniques de massage, l’utilisation du ballon d’exercice, les positions d’accouchement, la méthode Bonapace et l’hypnonaissance sont autant d’outils qui permettent au père de s’impliquer d’une façon très concrète, de remplir un rôle déterminé si je peux dire. Les pères nous le disent, ils se sont sentis utiles à l’accouchement… Et les mères le confirment!

Maintenant, avez-vous envie de partager vos expériences avec moi?