Déjà septembre! La fin des vacances, le début des classes… Alors aujourd’hui, on se réchauffe le cœur avec le récit de naissance de Geneviève.

Mercredi 5 octobre, 23h. Je pense avoir rompu mes membranes. Jean-François se dépêche de prendre une douche, il a travaillé très tard ce soir-là. Nous nous rendons à l’hôpital sans trop savoir ce qui nous attend. J’ai bel et bien perdu mon premier feuillet. Je perds mes eaux vers 1h30.  

Mon travail commence doucement (enfin!) vers 8h, je suis à 2 cm.  C’est une journée d’automne douce et ensoleillée. Le travail avance tranquillement et tout le monde est calme. Julie, notre accompagnante à la naissance, est avec nous. Vers 12h, je suis à 4 cm, les contractions s’amplifient, mais demeurent peu douloureuses. Vers 17h, je suis toujours à 4 cm, je suis découragée, mais les contractions commencent à devenir plus intenses, je suis surtout très fatiguée. La seule position qui soulage mes contractions est en suspension au cou de Jean-François. Je demande d’aller dans le bain, j’y reste 45 minutes et c’est un véritable enfer. Je retourne péniblement à ma chambre, je suis à 7 cm! Voilà pourquoi le bain ne m’a apporté aucun soulagement, il a accéléré le travail! J’essaie de me reposer entre les contractions pour rassembler mon énergie et être prête pour la poussée. Toi, mon pandamour, tu es bien placé et ton coeur est fort, nous travaillons bien ensemble.

Je suis étendue sur le côté et la douleur est extrêmement présente. Je continue à la gérer du mieux que je le peux. Je suis bien entourée, ton papa est là, présence silencieuse et enveloppante. Autour de 19h30, je suis à 9+, Julie me dit de pousser. Je suis exténuée et les premières poussées ne m’impressionnent pas. C’est trop lent. Soudainement, je sens ta tête et j’ai une force intérieure qui me donne l’énergie de pousser le plus fort que je peux. Mon médecin et Julie me rappellent d’expirer, de ne pas bloquer : « Rentre ton nombril dans ton ventre Geneviève! ».

Je sens mon cri partir du fond de mon utérus au même rythme que montent mes contractions. Tout s’accélère, tu es de plus en plus proche, ça brûle, j’ai peur d’exploser…en une fraction de seconde, tu es là. Beau, fort et il n’y a plus que toi dans mes pensées.

6 octobre 2011, 20h34, tu es né et nous t’aimons pour la vie.

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