On a bien beau dire qu’enceinte on n’est pas malade, ça ne veut pas dire qu’on ne souffre pas de quelques maux et inconforts! Vous êtes sans doute comme moi, hésitante face aux divers médicaments et traitements administrés durant la grossesse. J’en connais plusieurs qui, durant cette période comme bien d’autres dans leur vie, adoptent le « ça va bien finir par passer ». Et puis, est-ce que ça passe finalement une douleur au nerf sciatique? Ouch! Pas vraiment. Que reste-t-il alors, si vous n’avez pas l’intention d’endurer (pour rien, disons-le!) et que vous craignez les traitements pharmacologiques ou encore sil n’y a rien en médecine traditionnelle occidentale pour vous aider? Se tourner vers les médecines douces? Pourquoi pas! Un petit tour d’horizon de qui peut soulager quoi, et de bonnes ressources pour vous.
L’acupuncture est une médecine orientale pratiquée depuis plus de 5000 ans. On pourrait en décrire le principe de base un peu comme suit : il y a une énergie vitale qui circule à travers le corps par un réseau de canaux appelés méridiens. Lorsque l’énergie circule harmonieusement, la personne est en santé. Les maux, la fatigue et les douleurs surviennent lorsqu’il y a blocage de l’énergie. Les aiguilles sont alors utilisées pour rétablir le flux énergétique en stimulant certains points. Les acupuncteurs reconnus ont une formation collégiale de trois ans à temps plein comme bagage. Au Québec, ils doivent utiliser des aiguilles jetables à usage unique pour éviter le risque de transmission des maladies.Pour celles qui craignent la douleur, sachez qu’elle est minime, comme un pincement qui s’atténue rapidement. Ne vous privez pas de cette médecine si vous avez la phobie des aiguilles : trouvez plutôt un thérapeute qui pratique aussi au laser. On observe de très bons résultats avec cette approche pour les nausées de grossesse ainsi que les vomissements, et la fatigue peu importe le trimestre. Les femmes qui souffrent de maux de tête peuvent y trouver un soulagement et il semblerait qu’il y ait une certaine efficacité pour des troubles comme l’insomnie, le diabète gestationnel et l’hypertension gravidique. On peut aussi travailler sur la position du bébé en siège, avant 34 semaines. Je suis personnellement impressionnée du taux de réussite chez mes clientes. Les femmes qui ont beaucoup de contractions avant terme, ou celles qui, au contraire, n’ont pas une situation favorable en fin de grossesse (bébé haut, col ferme) y trouveront leur compte.
L’ostéopathie est, quant à elle, une médecine plus manuelle. Pour ceux qui la pratiquent, les différentes structures et fonctions corporelles sont interdépendantes et, chez un sujet en santé, il devrait y avoir homéostasie. Lorsque surviennent certaines perturbations, comme le stress ou un accident, il y a des répercussions tant physiques que psychologiques sur l’ensemble de l’organisme. Le but des manipulations ostéopathiques est de rétablir l’homéostasie en remettant en mouvements certaines fonctions de l’organisme. La plupart des usagers s’accordent pour dire que c’est une médecine très douce au point de vue des sensations éprouvées durant le traitement. Tout dépend, évidemment, de ce qui est traité… Au Québec, pour s’assurer d’avoir un professionnel avec une formation adéquate et complète, il faut regarder du côté du Registre des ostéopathes du Québec. L’ostéopathie est tout indiquée pour les névralgies et les douleurs ligamentaires, comme les douleurs de nerf sciatique ou de ligament rond de l’utérus. Les maux de dos, les tensions et les douleurs dues à une diastase de la symphyse pubienne, par exemple, y sont généralement bien soulagées. Le travail d’un bon ostéopathe faciliterait l’accouchement en travaillant la mobilité du bassin. J’ai des clientes qui ont obtenu un soulagement appréciable du reflux gastrique avec cette approche également.
La théorie de la chiropratique, selon celui qui en a jeté les bases à la fin du XIXe siècle, est que plusieurs problèmes de santé sont provoqués par un mauvais alignement de la colonne vertébrale ce qui cause des « subluxations ». Celles-ci nuisent aux influx nerveux et à la bonne circulation de l’énergie vitale. Les traitements consistent en des manipulations des zones cervicale, dorsale et lombaire principalement. Le but de ces manipulations étant de redonner au corps son énergie, son équilibre et sa capacité d’auto-guérison. On parle souvent de la chiropratique comme de la médecine « qui fait craquer ». Les traitements sont d’assez courte durée, mais peuvent être répétitifs pour traiter un problème plus important. Les douleurs du dos, du cou, de l’os pubien et certaines névralgies ainsi que les maux de tête dus à des nerfs coincés seront sans doute réduits avec la chiropratique. Ce sont les principales raisons pour lesquelles je la recommande.
Les massages pratiqués par un thérapeute qualifié peuvent aider à diminuer les inconforts musculaires, ligamentaires et nerveux aussi. L’homéopathie s’avère, pour certaines, la solution à divers maux de grossesse comme les nausées, le reflux gastrique, l’anémie, entre autres, et peut être utile durant le travail d’accouchement. Comme les données sont ambigües sur cette médecine, je ne la développerai pas aujourd’hui. Je vais quand même me permettre de dire que j’obtiens, personnellement, de très bons résultats en homéopathie et je vous encourage à y jeter un œil. Pour de plus amples informations sur les médecines douces ou pour des références de thérapeutes, demandez conseil à votre accompagnante à la naissance !
Site de l’Association des Acupuncteurs du Québec
Site de l’Ordre des Acupuncteurs du Québec
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