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Vous êtes enceinte depuis peu et la peur de perdre votre petit trésor ombrage votre bonheur ? Lisez ce billet pour vous rassurer. À titre d’accompagnante à la naissance, je remarque que des mythes ont encore la peau dure concernant les fausses couches, même de nos jours.

Le fait d’effectuer de l’exercice physique ou d’avoir des rapports sexuels en début de grossesse n’augmente entre autres pas les risques de fausse couche.

Selon la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC), près de 15 % des femmes vivent une fausse couche ou une interruption involontaire de grossesse. Les médecins ne sont pas en mesure d’en expliquer les raisons exactes. Il semblerait que dans près de 80 % des cas, le corps évacuerait un fœtus présentant des anomalies chromosomiques et empêchant un développement normal.

De plus, la femme se révèlerait plus à risque de vivre une fausse-couche quand elle-même et\ou son conjoint sont âgés de 35 ans et plus, qu’elle vit beaucoup de stress, qu’elle boit plus de 200 mg par jour de caféine ou qu’elle consomme de l’alcool ou des drogues.* L’amniocentèse comporterait aussi un risque de perte fœtale d’environ 0,5 %.

Les symptômes de la fausse couche durant la grossesse

La plupart du temps, une fausse couche survient pendant les premières semaines qui suivent l’arrêt des règles. Les symptômes d’une fausse couche durant la grossesse les plus évidents sont des douleurs similaires à celles des menstruations et des saignements (faibles ou importants), parfois accompagnés de crampes abdominales et de petits caillots sanguins, d’étourdissements et de fatigue.

Dans une telle situation, pour savoir si vous devez vous rendre à l’hôpital, il est recommandé d’appeler Info-Santé, en composant le 811. Quelquefois, malgré ces symptômes, après une consultation médicale, vous pourrez poursuivre votre grossesse, selon les recommandations de votre médecin. Quelquefois, il vous conseillera de vous reposer, d’arrêter tout exercice physique et toute relation sexuelle durant une certaine période.

Dans le cas d’un risque de fausse couche, où il n’y a entre autres pas de corrélation avec des anomalies chromosomiques, des traitements en acupuncture pourraient vous aider à maintenir votre grossesse.

La fausse couche ne diminue pas vos chances d’une grossesse ultérieure

Mais si la fausse couche est malheureusement inévitable, sachez qu’elle ne diminue pas la possibilité d’une grossesse saine ultérieure. Il est habituellement recommandé d’avoir eu au moins un à deux cycles menstruels avant de tenter une grossesse de nouveau. Après deux à trois fausses couches consécutives ou après une interruption involontaire de grossesse tardive (après douze semaines de grossesse), le médecin tentera d’investiguer la source du problème.

Parmi les examens pratiqués se trouvent, entre autres, la vérification d’anomalies génétiques comme le facteur V Leiden, un débalancement de la glande tyroïde et le dépistage d’un éventuel fibrome.

Exprimer ses émotions à la suite d’une fausse couche

Lors d’une fausse-couche, partager vos émotions à une personne empathique de votre entourage comme une accompagnante à la naissance pourrait grandement vous réconforter. Perdre un bébé, aussi petit soit-il, peut s’avérer un événement éprouvant. Permettez-vous d’exprimer votre peine ; d’effectuer votre deuil. Au besoin, consultez un(e) psychologue.

Ne perdez pas espoir : au moment opportun, un test de grossesse positif devrait vous replonger de nouveau dans cette extraordinaire aventure. Quand vous vous sentirez prête, au moment opportun, une accompagnante à la naissance pourrait même vous conseiller en préconception en vous octroyant des informations concernant votre alimentation et vos habitudes de vie.

Elle pourrait aussi vous guider vers des professionnels en périnatalité comme un acupuncteur et\ou un ostéopathe pour maximaliser vos chances de conception future.

* : Nos cours prénataux à la maison, Éditions de l’Homme.