Ah, le sommeil des bébés! Est-ce qu’on s’entend pour dire que c’est la préoccupation première de tout nouveau parent? Ou peut-être devrais-je dire, de l’entourage… J’imagine ne pas être la seule à qui on demande « est-ce qu’il dort bien? » avant même de me dire bonjour! Je suis d’accord, la fatigue pèse lourd sur les épaules des parents. Au cours des premières semaines de maternité, on s’y attend parce que tout le monde en parle. Les cycles éveil/sommeil du nouveau-né peuvent sembler erratiques (alors qu’ils ont une certaine régularité, en réalité), mais le bout de chou a de courtes périodes d’éveil et se rendort assez rapidement. C’est un peu plus tard que la panique s’installe : le bébé demeure éveillé beaucoup plus longtemps et il confond le jour et la nuit! Au secours! Je me tiens très loin des techniques infaillibles, des recettes et des formules magiques quant au sommeil du bébé; bien d’autres se sont remplis les poches avec le sujet. Par contre j’ai déjà connu 4 fois les joies de la maternité. Et entre mamans eh bien, on s’entraide! Alors voici mes conseils et mon expérience personnelle pour aider les bébés à trouver un certain rythme jour/nuit… et vous aider à dormir du même coup!
Tout d’abord, il est important de comprendre ce qui régule les cycles de veille/sommeil du bébé. La faim? Il s’éveillait et s’endormait dans le ventre de sa mère et pourtant il était alimenté en continu. Évidemment, son appétit a un impact après la naissance mais il n’est pas le seul responsable. Le sommeil du nouveau-né n’est pas non plus synchronisé par la lumière naturelle, du moins pas pour l’instant. C’est plutôt un mélange de facteurs, incluant la maturité du cerveau (selon l’âge et le temps de gestation), qui influent sur les fameux cycles. Le bébé a aussi des repères sensoriels qui l’accompagnaient dans son endormissement durant la grossesse : les bruits intra-utérin (c’est bruyant là-dedans!), le mouvement, le bercement de sa mère qui bouge, la chaleur… Il ne faut pas s’attendre à ce qu’un jeune bébé s’endorme facilement seul, dans un lit froid au sein d’une pièce silencieuse et loin de ses parents. Ne craignez donc pas le bruit! Inutile de faire entrer une fanfare dans la maison, je vous encourage plutôt à poursuivre vos activités sans tenter d’en réduire l’impact sonore. Le bébé dormira mieux, et vous ne vous tirez pas dans le pied en instaurant chez lui un besoin de silence pour l’endormissement. Gardez également votre enfant près de vous : vous apprendrez à reconnaître ses signes d’éveil pour pouvoir le nourrir au bon moment, avant qu’il ne pleure ou ne s’agite trop. Par la même occasion, vous l’exposez à la lumière naturelle durant le jour ce qui favorise la synchronisation de son sommeil, et qui aidera son cerveau à différencier le jour et la nuit éventuellement.
Parce que le bébé a des besoins nutritionnels : il se rattrapera la nuit
Profitez des moments d’éveil diurnes pour lui parler, lui donner un bain ou encore le masser. L’idée n’est pas de le forcer à rester éveillé mais bien de passer du bon temps et d’avoir du plaisir avec lui durant ces périodes. Ce faisant, vous créez un contraste d’interactions jour/nuit. Vous apprenez aussi à le connaître, vous tissez des liens plus forts et vous le stimulez. Je vous déconseille d’étirer volontairement l’intervalle entre les tétées ou les boires. Premièrement parce que les tétées à l’horaire, ça n’a rien de naturel ou de physiologique (et pour des tonnes d’autres raisons que j’aborderai à coup sûr dans un futur billet) mais aussi parce que le bébé a des besoins nutritionnels : il se rattrapera la nuit, croyez-moi! Bon, OK, il ne sert à rien non plus de le saouler de lait… Un sein, deux seins, quatre seins, ça ne change rien… Je l’ai déjà essayé, hi hi!
La nuit, voilà comment je fonctionne pour aider mon bébé à faire la différence avec le jour. Pas question pour moi de limiter les boires, de refuser de l’endormir au sein ou d’utiliser une quelconque technique de dressage. Par contre, je tamise les lumières au maximum (une serviette sur ma lampe de chevet) et je communique avec les yeux plutôt qu’avec la parole. Si j’ai besoin de parler, je chuchote. Lorsqu’il prend bien son poids et qu’il est plus âgé, je ne force pas le deuxième sein ou le rot. S’il s’est endormi, je le couche tout simplement. Même chose pour le changement de couche, à moins que celle-ci soit pleine de selles, évidemment! Si mon poupon demeure éveillé après avoir bu, je le garde près de moi, je lui flatte la tête et je ferme les yeux pour me reposer et lui indiquer que c’est le moment de dormir. J’ai toujours résisté à l’envie d’aller m’installer devant la télé ou d’allumer les lumières pour aller faire autre chose « tant qu’à y être ». Chez nous, le jour c’est le fun et la nuit c’est plate… Aussi bien dormir!
La routine du dodo est un truc utilisé par plusieurs mamans, mais personnellement je ne l’ai jamais fait avant l’âge d’un an environ. L’idée est bonne pourtant. Peut-être pas avec un très jeune bébé, mais dès l’âge de quatre ou cinq mois ce peut être utile. Un bain, un moment collé, une tétée puis hop, au lit! C’est sécurisant et ça permet à l’enfant de prévoir ce qui s’en vient lorsqu’il en est capable. Peut-être que je devrais l’essayer pour moi-même? Mon sommeil est bien pire que celui d’un jeune bébé! ;)
Allez, dormez bien!
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